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Blog du Père Claude, prêtre gallican

Une Eglise de tradition au service des chrétiens d'aujourd'hui.

Présentation de nos fournisseurs

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L'abbaye de Fleury sur Loire

Historique
Origine de l'introduction de la règle bénédictine en Fran
ce
La vie de saint Maur (Acta Sanctorum vol. 1, 1037-51) est la source de ce qui suit. Mais cette vie est un faux, écrit par Odo de Glanfeuil (en) au IXe siècle3. Selon Odo, du vivant de saint Benoît, l’évêque du Mans envoie des religieux de son diocèse au mont Cassin pour se renseigner sur la règle de saint Benoît. Le jour de l’Épiphanie 542, saint Maur quitte le mont Cassin et Benoît de Nursie. Il passe la Pâque près d’Auxerre dans un lieu appelé Font-Rouge près d’un solitaire appelé Romain qui avait donné l’habit monastique à Benoît de Nursie. Il arrive avec ses moines près d’Orléans. Il essaya d’introduire la règle bénédictine à l’abbaye de Saint-Pierre-aux-Bœufs qui a pris plus tard le nom de Saint-Aignan à Orléans4 mais ce fut un échec. À la suite de la mort de l’évêque du Mans Innocentus, saint Innocent, et le refus de son successeur de recevoir saint Maur, il resta à Orléans, puis se dirigea vers Angers, où avec l’aide du comte Florus, il créa l’abbaye de Glanfeuil. Tel est le récit d'Odo, mais il n'a aucune valeur historique.

Fondation de l'abbaye
Sous l’épiscopat de Leodegarius, évêque d’Orléans, l’abbé de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans Léodebold souhaite introduire la règle de saint Benoît dans son abbaye. Devant le refus de ses moines, il décida de fonder une nouvelle abbaye. Pour cela il échangea avec le roi Clovis II et grâce à l’appui de son épouse Bathilde une propriété qu’il possédait avec la villa gallo-romaine de Floriacum près d’Orléans et des bords de la Loire. L’année même de son échange, en 651, il envoya des religieux, dont probablement Liébaut et Rigomaire les futurs premiers abbés, pour fonder la nouvelle abbaye. Ils utilisent probablement au début les anciennes constructions de cette possession royale. Un des oratoires fondé est consacré à saint Pierre, l’autre à la Vierge Marie.

Les reliques de saint Benoît à l'abbaye de Fleury
Mommole, le troisième abbé, ayant une vision mystique de saint Benoît, demanda à un de ses moines, Aigulfe, d’aller en Italie et de rapporter à l’abbaye de Fleury le corps de saint Benoît qui se trouvait dans le monastère du mont Cassin abandonné à l'époque. Il se rendit à Rome avec des moines du Mans qui souhaitaient rapporter les reliques de sainte Scholastique enterrée à côté de saint Benoît. S'étant rendu seul au mont Cassin, il y recueillit les corps de saint Benoît et de sainte Scholastique. Malgré l'opposition du pape, le retour d’Aigulfe et ses compagnons avec les reliques de saint Benoît et sainte Scholastique à l’abbaye de Fleury se fit en juin 655. Le corps de sainte Scholastique est alors donné aux moines étant venus du Mans. Le corps de saint Benoît fut d'abord déposé dans l'église Saint-Pierre puis, finalement, fut enterré dans l’église consacrée à la Vierge Marie en décembre 655. L‘abbaye prend alors le nom de Saint-Benoît de Fleury ou de Saint-Benoît-Fleury. La date de cette translation varie suivant les auteurs : 653 pour Mabillon, 655 pour dom Chazal, 660 pour les Bénédictins du XVIIe siècle. La date de 660 pourrait être plus logique si on considère que le pape à l'époque de ce transfert était Vitalien comme l'indique l'abbé Rocher dans l'« Histoire de l'abbaye royale de Saint-Benoît-sur-Loire ».
Aigulfe est devenu abbé de Lérins en 661, où il a été livré par deux moines rebelles, après avoir été torturé, à des pirates qui l'ont tué. Son corps a été enterré en 675 par son successeur Rigomir.
Vers 752-754, des moines de l’abbaye du Mont-Cassin qui était réoccupée, accompagnés par Carloman, vinrent à l'abbaye accompagnés de l’archevêque de Reims pour reprendre les reliques de saint Benoît sur l'ordre du pape Zacharie et du roi Pépin le Bref. La légende raconte qu'un miracle de saint Benoît fit que l'abbé Medon n'a donné aux moines du Mont-Cassin que quelques ossements du corps de saint Benoît.
En 845, Raoul de Bourges participa aux négociations entre Charles le Chauve et Pépin II d'Aquitaine qui eurent lieu à Saint-Benoît-sur-Loire. Il devint par la suite abbé de ce monastère jusqu'en 859. Avant cette date, il fonda le monastère de Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze) sur un bien héréditaire.
En 887, une portion des reliques de saint Benoît est donnée au monastère de Pressy dépendant de l'abbaye de Fleury-Saint-Benoît.
À la demande du pape Urbain V, en 1364, des reliques de saint Benoît sont envoyés dans un monastère bénédictin de Montpellier.
En 1725, des reliques de saint Benoît sont données à l'abbaye du Bec.
À la demande du roi du Pologne Stanislas Leszczyński, en 1736, une petite partie des ossements de saint Benoît est donnée au monastère de Saint-Léopold, en Russie.
Après la Révolution française, les dons de reliques de saint Benoît ont été plus nombreux.

Histoire de l'abbaye
Abbaye de Saint-Benoit-sur-Loi
re
Un premier monastère est fondé, au Haut Moyen Âge, sur les lieux le 27 juin 651, alors situés dans le Royaume des Francs. Ce monastère est un des premiers en Gaule à vivre selon la règle de saint Benoît. Les reliques de Saint Benoît y sont transférés par des moines étant allés chercher les ossements délaissés de leur maître. Ceci est à l'origine du nom actuel de la basilique. L’abbaye subit le pillage des Vikings du chef Hasting en 865.
Le monastère est réformé dans la première moitié du Xe siècle par Odon de Cluny. Deux abbés font de Saint-Benoît-sur-Loire l'un des centres culturels de l'Occident : Abbon (de 988 à 1004) et Gauzlin (de 1004 à 1030). L'abbaye rayonne alors grâce à son importante bibliothèque et son scriptorium, qui a produit des œuvres comme le Livre de Jeux de Fleury. Les bâtiments subissent plusieurs destructions par les Normands, puis par un incendie en 1026. L'édifice actuel est reconstruit par Gauzlin à partir de 1027, lequel était abbé de Saint-Benoît. Les travaux commencent par la tour-porche, dont la construction avait commencé quelques années auparavant et qui semblait avoir échappé au feu.
L’abbaye au XVIIe siècle, planche gravée du Monasticon Gallicanum

Plan de l'abbaye
L'abside, la crypte et le chœur sont achevés et consacrés en 1108, permettant l'inhumation dans le sanctuaire, la même année, du roi de France Philippe Ier. La nef est poursuivie pour rejoindre la tour-porche avec des arcatures gothiques. L'essentiel du bâtiment est achevé vers 1218. Les stalles sont mises en place en 1413, l'orgue en 1704. En 1822, l'instrument est échangé contre celui de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, construit à la même époque et trop petit pour l'édifice. La bibliothèque de l'abbaye était riche en manuscrits : dom Luc d'Achery (1609-1685) lui en emprunta plusieurs en vue d'un recueil des Pères de l'Église, et n'en rendit après année qu'une petite partie. L'abbatiale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Le terrain alentoir, d'une surface de 96 centiares, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 mars 1941.
Benoît Lebrun, architecte parisien installé à Orléans, acquiert l'abbaye en 1796. Il prévoit d'y installer une manufacture, mais le projet n'aboutit pas.
La communauté monastique est dispersée au cours de la Révolution française de 1789. Elle reprit possession des lieux à partir de 1864. La véritable refondation eut lieu en 1944 avec l'arrivée d'une dizaine de moines de l'Abbaye de la Pierre-Qui-Vire en Bourgogne. L'abbaye, rattachée à la Congrégation de Subiaco, compte aujourd'hui une quarantaine de religieux et accueille plusieurs centaines d'hôtes chaque année et près de cent mille visiteurs, simples touristes ou pèlerins. Les frères vivent des ventes de la boutique d'artisanat monastique, de la fabrication de bonbons en forme de moines, de l'accueil et de dons. Contrairement à la Congrégation de Solesmes, Saint-Benoît-sur-Loire accorde, depuis les réformes de Paul VI, une large place au français durant l'office divin tout en conservant le chant grégorien à la messe et pour les fêtes principales.

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